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L'impact de la pollution plastique et comment y remédier

L'impact de la pollution plastique et comment y remédier

À partir du 31/08/2022

Le plastique est une matière incontournable.

Omniprésent dans nos vies, il est aujourd'hui impossible de passer une journée sans rencontrer du plastique. Léger, résistant, souple ou rigide, facilement transformable ..., les propriétés du plastique sont uniques. Le plastique est tellement pratique qu’il est aujourd’hui utilisé dans tous les domaines d’activités à un tel point que la production de plastique est passée de 1,5 million de tonnes en 1950 à plus de 350 millions en 2021 (1).
Or, cette forte augmentation de production menace les milieux naturels et l'homme.

Le plastique c'est ...

Une source de pollution difficilement contrôlable.

Sur les 400 millions de tonnes de plastique produites annuellement au niveau mondial (données 2016), près de 40 % (2) sont dédiées à la production d’emballages, dont l’immense majorité finit dans notre poubelle au bout de quelques heures ou jours.

Or, le plastique dispose d’une très longue durée de vie. Tous les plastiques se dégradent dès leur fabrication. Leur composition chimique est théoriquement choisie pour que la dégradation ne se produise qu’après une durée d’usage prévue. Ainsi, un masque chirurgical ne se dégradera pas pendant plusieurs dizaines d’années, une bouteille en plastique mettra entre 1 à 10 siècles et un sac 400 ans (2).

Le plastique ne disparaît jamais vraiment du milieu dans lequel il est jeté. Une grande part des plastiques utilisés est rejetée dans l’environnement où ils se dégradent et polluent continents, eaux douces et océans. 100 millions de tonnes des déchets plastiques finissent chaque année dans la nature (3) et la lente dégradation des plastiques n’est pas sans conséquences. 

Une mise en danger des écosystèmes

Qu’elle soit sous forme d’ordures visibles ou de microparticules au fil de sa lente dégradation, la pollution plastique est une menace sur les habitats terrestres, aquatiques et sur la vie sauvage.

La biodiversité marine est l’une des victimes les plus immédiates de la pollution plastique. Chaque année, plus d’un million d’oiseaux marins et plus de 100 000 mammifères marins périssent par étouffements, enchevêtrement ou blessures liés aux débris flottant (4). En mer, le plastique que nous voyons s’échouer sur les côtes ou flotter sur la surface de l’eau représente moins d’un tiers des plastiques rejetés dans la mer, le reste se retrouve dans l’océan. 

Dans l’eau, le plastique se décompose en petit morceaux appelés micro-plastiques. Ils sont invisibles à l’œil nu mais tout aussi dangereux pour les écosystèmes, la faune et l’homme.

Sur les sols, un déchet plastique abandonné est soumis aux aléas météorologiques, interagit avec l’eau et laisse ses produits chimiques s’infiltrer dans le sous-sol. Le risque est d’avoir à terme, une aggravation des sols et une altération de la qualité de l’eau potable (des études ont mis en évidence la présence de microplastiques dans l’eau potable prélevés un peu partout dans le monde).

Difficile à recycler.

La majorité des emballages plastiques n’est, à ce jour, pas recyclée. A l’heure où l’ONU déclare l’ «état d’urgence des océans» menacés d’asphyxie notamment par les déchets plastiques, le taux de recyclage du plastique en France est de 30% en 2021 et reste plus bas que chez ses voisins européens (5). Ce faible taux de recyclage a justifié la récente extension des consignes de tri à tous les emballages plastiques, pour en accroître la collecte. 

De même, le plastique n’est pas recyclable indéfiniment. Sa matière perd en qualité au fil des opérations de recyclage, empêchant souvent de la recycler pour le même usage et notamment pour les emballages qui doivent respecter les normes de contact alimentaire. Le recyclage n’est ainsi pas suffisant pour réduire la production d’emballages plastiques, ni pour stopper la production de déchets.

Comment réduire nos déchets plastiques ?

Tout cela a de quoi donner le tournis ! 

La maîtrise des déchets est un défi de taille, mais la volonté de changer de modèle s’affirme de plus en plus chez les consommateurs. En 2019, 88% des Français souhaitaient la mise en place d’un système de consigne permettant le réemploi des bouteilles et emballages (6). Les récentes évolutions réglementaires aux niveaux européens et français actent également cette volonté de changer de système et  prévoient de réduire la quantité d’emballages plastiques mis sur le marché (-50% de bouteilles plastiques à usage unique d’ici 2030, interdiction des emballages de fruits et légumes frais à partir de janvier 2022), fait la promotion du vrac et du réemploi et vise la fin de tous les emballages en plastique à usage unique d’ici 2040.

Comment pouvons-nous agir pour réduire notre consommation de plastique ?

1. Acheter des produits en vrac et au service à la coupe.  


Cette action permet de réduire de manière significative les déchets plastiques. Par exemple, WWF a estimé que si la population française consommait ses gâteaux en vrac, 17 500 tonnes de déchets d’emballages seraient sauvés en 1 an (1). 

2. Préférer des cosmétiques solides.

Les cosmétiques liquides sont souvent vendus dans des flacons en plastique  (552  millions de tonnes de bouteilles sont jetées chaque années). L’impact du transport et de l’emballage est plus faible pour les cosmétiques solides que liquide. Pour un même nombre de lavages, la quantité de savons solide requise est 15 fois plus faible que sa version liquide (1).

3. Utiliser des produits rechargeables ou réutilisables

De nombreux objet en plastique à usage unique sont et vont être interdits depuis 2021 dans toute l’Europe (pailles, touillettes, vaisselles ...). Une bonne raison pour adopter leur version réutilisable (pailles en inox, tasses, sacs réutilisables ...). 

Mais attention, comme un produit réutilisable est plus résistant qu’un jetable, il nécessite souvent plus de matières et d’énergies pour être fabriqué. Un produit réutilisable n’est intéressant que s’il est effectivement réutilisé.

4. Préférer une gourde en inox ou en verre à une bouteille d’eau en plastique. 

A raison d’un litre d’eau par jour, on produit 15 kilos de déchets de plastique par an, rien qu’en bouteilles (7).  Boire l’eau du robinet ne produit pas de déchet et réduit drastiquement les émissions de gaz à effet de serre de l’emballage (notamment sur les procédés de conditionnement et de transport de l’eau en bouteille).

 5. Recycler tout ce que l’on n’a pas pu éviter.  

A la fin et seulement à la fin, on recycle ce que l’on n’a pas pu éviter. 



Sources:

1. «Étude : Le plastique ça n’emballe plus», WWF, 2020.

2. «Rapport de l’académie des sciences», Institut de France, 16 mars 2021.

3. «Pollution, à qui la faute ?», WWF, 2019.

4 «Fait et chiffres sur la pollution marine», UNESCO, 2020.

5. «Les chiffres du recyclage en France», CITEO, 2022.

6. «Les Français et le recyclage des produits et emballages plastiques», Ifop pour WWF, 2019.

7. Calcul Écoconso, 2021.


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