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On en parle ? La pollution du web

On en parle ? La pollution du web

À partir du 04/10/2022

Bien qu'invisible à nos yeux, Internet  est un des plus gros consommateurs d'énergie avec un impact écologique considérable. 
Matthias Planchais, webmaster et sociétaire de Mayenne Bio Soleil nous propose un autre regard sur le web et la manière dont sont conçus nos sites internet. 

La pollution du Web

Par Matthias Planchais, webmaster et sociétaire de Mayenne Bio Soleil

Internet; s’il y a bien une invention qui a bouleversé notre société durant ces 30 dernières années, c’est certainement celle-ci. Internet a été présenté comme une solution écologique qui allait réduire notre consommation de papier, réduire nos déplacements, mais également nous permettre de gagner du temps.

29 ans après son ouverture aux publics et a l’heure où l’urgence climatique se fait sentir plus que jamais, dressons un bilan écologique du web.


Le premier constat est que la consommation de papier (graphique) à baisser légèrement en France entre 2008 et 2018, la consommation mondiale, elle, a continué d’augmenter. Tant qu’à la réduction de nos déplacements le nombre de KM parcouru par les Français entre 2004 et 2018 est stable.  Internet est un des plus gros consommateurs de ressources et d’énergie, son impact écologique est considérable. Si l’on prend internet dans son ensemble (serveur, réseau et terminal) Internet représente 1 500 TWh soit 3 Fois la consommation électrique française*, 1 500 tonnes d’équivalent CO2 soit 2 fois les émissions de la France*, 7,8 Milliards de m³ d’eau soit 2 fois la consommation française*. Pour vous donner un exemple, chaque internaute consomme de quoi alimenter 10 PC portable pendant un an*.

Internet est un outil formidable, mais il consomme énormément de ressource de manière cachée (consommation énergétique du réseau, des serveurs…)


Là, où il devient compliqué pour moi de regarder cette pollution sans rien dire est que chaque page que vous chargez est de plus en plus lourde au fil du temps. En effet, l’augmentation des vitesses de navigation, a permis de faire grossir les pages internet de manière presque invisible, à titre d’exemple une page pesait en moyenne 702 Kb en 2010 et en 2016 2232 Kb soit 317 % d’augmentation*. Cette hausse se traduit par une augmentation de la pollution inacceptable. Effectivement l’augmentation du poids des pages internet, ce ne sont pas juste des serveurs en plus. 

Ce sont aussi des téléphones devenus incapables de gérer une telle charge supplémentaire (des antennes réseau 4 et 5G sont déployées pour que ces grosses pages soient chargées plus vite) et tout cela en raison de deux choses:


- La première est due à un modèle où nous ajoutons toujours plus d’effets, de vidéos et de photos pour délivrer la même information.


- La seconde raison est l’arrivée d’acteurs du web qui cassent le marché en proposant des sites très lourds qui ne respectent aucune bonne pratique du web. Ces acteurs n’ont pas conscience de l’impact environnemental de ce type de site.

La création d’un site web nécessite un travail de planification avec des professionnels qui ont conscience de la pollution que peut produire un site web et qui sont formés à l’écoconception.


Alors, consommez vos sites web comme vous consommez vos légumes, écologiques et local. 

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