M. Jolivel (le père) s’installe en 1986. Il produit alors du lait et un peu de céréales pour nourrir les vaches. Par respect pour l’environnement et la santé des consommateurs, il convertie son exploitation à l’agriculture biologique en 1992. « A l’époque, c’était marginal » raconte Benoit. En 2009, il décide de passer en élevage bovin de race limousine et de diversifier les cultures, ce qui est indispensable à la rotation des cultures (voir brin d’soleil n° 26). Aujourd’hui, sur les 142 hectares de l’exploitation, la moitié est consacrée aux cultures, l’autre à l’élevage.

Petite histoire du GAEC de la Paillardière

M. Jolivel (le père) s’installe en 1986. Il produit alors du lait et un peu de céréales pour nourrir les vaches. Par respect pour l’environnement et la santé des consommateurs, il convertie son exploitation à l’agriculture biologique en 1992. « A l’époque, c’était marginal » raconte Benoit. En 2009, il décide de passer en élevage bovin de race limousine et de diversifier les cultures, ce qui est indispensable à la rotation des cultures (voir brin d’soleil n° 26). Aujourd’hui, sur les 142 hectares de l’exploitation, la moitié est consacrée aux cultures, l’autre à l’élevage. 

Dans le hangar qui jouxte les stabulations, nous apercevons les cellules de stockage des grains : « blé ancien, épeautre non hybridé, triticale*, pois, orge de printemps, tournesol, lupin, féverole, sarrasin, maïs, seigle » Benoit Jolivel énumère les différentes variétés de graines cultivées, récoltées et stockées dans ces 6 cellules de 50 tonnes. Les grains utilisés pour produire de la farine (blé, épeautre et sarrasin) sont préalablement triés, décortiqués et brossés. Le reste est vendu en coopérative. 

Benoit nous conduit dans la meunerie. Là, trône un moulin Astrié. « La mouture sur meule de pierre permet de conserver l’intégralité du grain de blé, et notamment le germe, si précieux pour sa teneur en acides gras polyinsaturés et en vitamine E. En comparaison avec une farine moulue sur cylindres, elle est plus intéressante d’un point de vue nutritionnel et gustatif » explique Benoit. Au GAEC de la Paillardière, on prête particulièrement attention à la qualité des produits : la farine est réalisée à partir de variétés de blés anciens ou d’épeautres non hybridés. « Les premières semences non hybridées ont été rapportées d’Allemagne, à l’occasion d’un voyage : de l’épeautre Oberkulmer » raconte Benoit. Ces variétés, en plus de s’adapter plus facilement au terroir, sont de qualités nutritionnelles supérieures et souvent plus digestes. Enfin, les farines sont certifiées par le label Bio Cohérence. (voir encadré)

Benoit a le projet de produire de la farine de sarrasin et de maïs garantie sans gluten (labélisé AFDIAG : Association Française Des Intolérants Au Gluten). Pour cela il faudrait investir dans un deuxième moulin, séparé physiquement du premier pour qu’il n’y ai aucun contact avec les céréales contenant du gluten. (épeautre et blé)

Retrouvez la farine de sarrasin T110, de blé ancien T80 et d’épeautre non hybridé T80 du moulin d’Iré aux magasins Biocoop de Laval, Azé et Mayenne en sachet de 1kg.

Le Label Bio Cohérence a été fondée en 2009. Cette marque de filière portée par des producteurs, des transformateurs, des distributeurs et des consommateurs complète le cahier des charges Européen grâce à des règles plus strictes, qui se rapprochent du cahier des charges Biocoop (ex : fermes 100% bio, origine des ingrédients 100% bio, OGM non tolérés…). Elle est présente uniquement dans les magasins spécialisés (dont Biocoop) et en vente directe. Elle apporte un véritable critère de différenciation face à l’industrialisation de la bio et à sa banalisation. Biocoop soutient et incite les producteurs à adhérer à Bio Cohérence en prenant en charge 50% du coût de l’adhésion.

*Le triticale est un hybride entre le blé (dur ou tendre) et le seigle dont la culture s'est développée depuis les années 1960. Il est cultivé surtout comme céréale fourragère.